Palais de Westminster, parlement du Royaume-Uni
- Détails
- Écrit par Danielle
Westminster en impose au centre de Londres avec ses tours, dont la plus connue est la tour Elisabeth, plus connue sous le nom de Big ben, qui est en fait le nom de la plus grosse cloche de la tour
Le Palais de Westminster ou chambre du parlement est de style néogothique.Cet impressionnant palais contient plus de 1000 pièces. L’énorme bâtisse était autrefois la résidence des rois et les reines. Aujourd’hui elle abrite le parlement, composé de la chambre des députés et de la chambre des Lords, ainsi que les bureaux des commissions parlementaires et une grande partie de l’administration.
La reine Elisabeth ouvre chaque année le parlement au mois de mai
Elle arrive dans un carrosse doré tiré par des chevaux. Le tapis rouge est déployé sur le parcours qui l’amène à la chambre des Lords pour lire le discours écrit par le premier ministre.
Auparavent elle se prépare, revêt sa couronne et ses habits de cérémonie dans la salle des toges. C’est une pièce richement décorée de 5 fresques représentant le roi Arthur et des épisodes de sa vie, sculptées dans un bois de chêne. Dans la salle à côté, les invités patientent devant son portrait et celui de son mari.
C’est la seule fois de l’année que les trois parties du gouvernement sont réunies, soit les Lords, les communes et la reine.
Le pouvoir, aujourd’hui est bien entendu démocratique mais cela n’empêche pas la tradition. La reine s’est déplacée depuis sa résidence de Buckingam pour venir au Parlement. Dans le même temps, un député se rend au palais. Il est symboliquement pris en otage et sera renvoyé au palais de Webminster à la fin de la cérémonie. Il s’agit d’une tradition qui se perpétue depuis des siècles, à l’époque où le gouvernement et la royauté étaient en conflit permanent et où régnait entre eux une profonde méfiance.
Lorsque la reine est prête dans son habit d’apparat, elle se rendra à la chambre des Lords où elle prendra place sur l’extraordinaire trône royal. Sur sa demande, un huissier, muni d’un bâton noir, va chercher le premier ministre et les députés à la chambre des communes. A son arrivée, la porte de la chambre des communes se ferme bruyamment signifiant que le pouvoir royal et ses représants n’ont rien à y faire. Il va alors taper avec son bâton à la porte de la chambre afin de transmettre la demande de la reine. Puis le premier ministre et les députés vont le suivre et rejoindre la salle des Lords pour écouter, debout, le discours du premier ministre lu par la reine.
Quelques mots sur le système politique du Royaume Uni
Les Lords ne sont pas élus mais nommés à vie par la reine sur proposition du gouvernement. Certains d’entre eux toutefois y siègent de droit héréditaire. Ce sont des nobles de vielle souche, ainsi récompensés pour services rendus. Les députés en revanche sont élus par le peuple comme dans n’importe qu’elle démocratie.
Les projets de lois des députés sont présentés à la chambre des Lords pour approbation. Ceux-ci vont étudier le projet et le renvoyer à la chambre des communes s’ils ne sont pas d’accord, à l’unanimité, avec le texte. Toutefois n’étant pas élus par le peuple, leur pouvoir de blocage se limite à un an. Lorsqu’un projet est finalement accepté la reine le signe par ses mots du vieux français : Reine Veult.
La chambre des communes n’utilise pas de système électronique pour voter. Lorsqu’il y a un vote les députés ne sont pas forcément présents dans la chambre des communes mais sont peut-être attablés dans un pub voisin du parlement. No problem, il y a une sonnerie dans les pubs environnants qui annonce l’imminence du vote. Ils ont 8 minutes pour s’y rendre après quoi les portes sont fermées.
Lors du vote proprement dit, ils sortent dans deux couloirs se trouvant de chaque côté de la salle, un pour ceux qui acceptent le sujet du vote, un pour ceux qui le refusent. Des scrutateurs comptent les votes et le président déclare ensuite le résultat.
Le fonctionnement du parlement anglais nous apprend deux choses : l’une que la tradition a ici une place très importante, l’autre que les différences de classe sont encore bien marquées.