Rupture définitive entre Rome et Bysance

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Écrit par Pierre

Durant les années 700, les papes s’opposent aux empereurs byzantins iconoclastes, Léon III l’Isaurien en tête

L’aboutissement sera la rupture définitive avec Byzance et le Sud de la péninsule avec pour conséquence de couper Rome des grandes lignes commerciales de la Méditerranée. 

L’arrivée à Rome des moines iconodules fuyant Byzance, développe le culte de nombreux saints orientaux comme Cosme et Damien, Anastase, etc...Ils introduisent également à Rome les fêtes de la Vierge. 

En 733 l’Empereur confisque les immenses terres de l’Eglise en Italie du Sud et en Sicile. Cela pose des problèmes d’approvisionnement que le pape résout en créant des zones de peuplement dans le Latium, dévolues à l’agriculture. 

Au milieu du VIIIe siècle le pape Zacharie, sous la menace des Lombards, retourne habiter au Latran qu’il fortifie en construisant une tour. Pour mettre à l’abri des Lombards les reliques des Saints, il les transfère des cimetières suburbains dans des églises de la ville. A partir de cette date, les pèlerins vénérant le culte des reliques vont se rendre dans la ville elle-même. Le pape est obligé de construire des infrastructures comme des latrines et des bains, l’obligeant à entretenir l’aqueduc de Trajan qui aboutit au Trastevere mais dont l’eau était connue pour sa mauvaise qualité. Cet aqueduc amenait également l’eau à la célèbre fontaine de la Pigna dont parlaient tous les pèlerins. Cette fontaine se trouve actuellement au Vatican. 

Finalement l’alliance entre Etienne II et Pépin le Bref met l’Eglise à l’abri des Lombards. En échange d'une reconnaissance par le pape de la dynastie carolingienne, Pépin le Bref puis Charlemagne, vont défaire les Lombards et donner en fief au pape, un territoire qui constituera les Etats pontificaux. 

Ils ne seront retirés à l'Eglise qu'en 1870 après la réunification de l'Italie

Dans ce climat plus calme, le pape Adrien Ier (772-795) profite de son long pontificat pour entreprendre des travaux importants. Il construit des digues le long du Tibre pour prévenir les inondations itératives, remet en état les murailles autour du Latran et restaure 5 aqueducs importants. Il s’attache à effacer toutes traces de l’influence byzantine et à renforcer le caractère chrétien de Rome en agrandissant ou en construisant de nouvelles églises ou basiliques, de sorte qu’à la fin de ce siècle on arrive au nombre de 140 lieux de culte dans la ville. Pour ce faire on a récupéré des blocs de marbre, de tuf et de travertin sur les décombres des monuments antiques. On transforme en chaux les marbres dans une zone que l’on appelle les « calcarii » et dont une église dans le voisinage porte encore le nom : San Nicolà in Calcario. 

Télécharger version complète tirée de la Louve à la Tiare de Pierre B.pages 1à 21