Fin du VIIIe siècle Rome s'identifie totalement à l'Eglise

Fin du VIIIe siècle Rome s’identifie totalement à l’Eglise

Rome est devenu la ville sainte de la chrétienté. Les pèlerins accourent en grand nombre et des hospices leur sont réservés en fonction de leur nationalité. Cette industrie du pèlerinage amène beaucoup d’argent. 

L’administration civile, militaire et ecclésiastique est toujours en main des membres de l’aristocratie dont les liens et les intérêts sont évidents. Ses membres sont issus de familles lombardes, romaines, franques et byzantines romanisées. Ces familles s’installent dans les grands bâtiments du passé. Ce sont elles qui élisent les papes par l’intermédiaire de leurs membres ayant atteint le grade diacre (diacre-cardinal dès la seconde moitié du VIIIe). Le clergé urbain se distingue nettement du clergé qui gravite autour du pape dans l’enceinte du Latran. Des luttes entre les partis vont aboutir à des élections de plusieurs papes simultanément, des destitutions et des meurtres. 

Au IXe siècle apparaissent les sarrasins en Sicile. La faiblesse des Carolingiens leur permet de faire des raids sur l’Italie. Le 

25 août 846 ils parviennent aux abords de Rome et saccagent les basiliques hors les murs, comme St Pierre et St Paul- hors-les murs. Ils incendient le Borgo (village autour du Vatican) et toutes les installations réservées aux pèlerins.

Léon IV (847-855) va alors construire une muraille tout autour du Vatican, s’appuyant sur le château St Ange. Cette structure donne naissance à la cité léonine. Elle constitue une entité distincte de la zone habitée située dans la boucle du Tibre. Elle consolide le rôle de ville sainte construite sur la tombe de St Pierre et apporte des revenus importants au pape grâce à l’afflux encore augmenté des pèlerins. Ces revenus seront, pendant des siècles, la cause de nombreuses querelles politiques et religieuses. 

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