Rome au dixième siècle une ville déserte

Rome, à la fin du Xe, mêle habitat et campagne à l’intérieur de ses murs 

Les zones habitées sont entourées de terrains cultivés ou à l’abandon. Les thermes sont laissés à l’abandon, la culture des bains collectifs est totalement oubliée.  

La gestion de l’eau devient difficile car les aqueducs n’ont pas été entretenus. L’eau est réservée aux besoins strictement utilitaires. Deux ou trois aqueducs, en partie souterrains, sont encore en activité mais l’eau est de mauvaise qualité.

A la fin du Xe les deux grandes sources de profit sont toujours la bureaucratie pontificale et les pèlerins. On les extorque en leur vendant des fausses reliques provenant des ossements des catacombes, des chapelets, des images saintes.

Les aristocrates vivent encore dans des maisons à deux étages, entourant une cour. Les systèmes de défenses de ces maisons est encore léger.

Au plan culturel l’Eglise seule possède encore des ouvrages classiques et de la nouvelle culture chrétienne. Il existe des écoles de grammaire, de rhétorique et de droit. Les vrais centres culturels sont toutefois ceux du patriarcat du Latran. On y instruit les clercs en matière liturgique, théologique et musicale. On développe une instruction ayant pour but de défendre l’Eglise contre Byzance. C’est ainsi qu’au VIIIe siècle la Constitutio Constantiniest falsifiée pour légitimer le transfert au pape des territoires et les pouvoirs de l’Empereur.

C’est sur cette prétendue donation de Constantin que la théorie de théocratie va prendre son essor.

Les papes sont pratiquement les seuls commanditaires de mosaïques, sculptures, peintures et objets liturgiques. A partir de la rupture avec Byzance, au milieu du VIIIe, suite à la querelle iconoclaste, les marbriers romains modifient la technique du bas relief en utilisant soit des motifs géométriques, soit des motifs circulaires. Quant à l’art de la mosaïque on revient aux exemples de l’époque paléochrétienne.

Pape

L'Eglise avait abosolument beoins de justifier juridiquement son autorité sur les Etats pontificaux qui lui avainet été donnés en quelque sorte en prêt par les carolingiens puis par les empe- reurs germaniques.

Elle fit fabriquer un document attestant la donation des Etats pontificaux non pas par Pépin le Bref mais par l’Empereur Constantin. Cet acte fut dé- noncé comme étant un faux en 1440 par l’humaniste Lorenzo Valla.

Cet acte est illustré par cette fresque du XIIe siècle située sur les murs de la chapelle annexe de l’église de 4 saints couronnés à Rome. Elle figure le pape Sylvestre Ier recevant le do- cument de donation des mains de Constantin en remerciement de la gué- rison de la peste obtenue par le pape.

Télécharger version complète tirée de la Louve à la Tiare de Pierre B.pages 1à 21