Le cadran solaire de la basilique Sainte Marie des Anges

À Sainte Marie des Anges et des Martyrs à Rome, le temps s’imprime sur le sol et les étoiles s’y reflètent

C’est un endroit magique où se marque le temps. Platon a donné cette définition qui correspond au cadran solaire : 

Le temps est l’image mobile de l’éternité

Dans cette basilique discrète de l’extérieur, au temps de l’Empire romain se trouvaient les thermes, construits sur un terrain de plusieurs hectares, grâce aux 40’000 martyrs chrétiens sacrifiés. 

L’endroit était somptueux, d’un luxe que l’on ne peut s’imaginer. C’est là que les romains se détendaient et se prélassaient dans de nombreux bassins d’eau chaude, tiède ou froide.

Le Pape Pie IV demanda à Michel-Ange, de transformer une partie des thermes en une église dédiée aux anges et aux martyrs : Plus tard elle deviendra la Basilique de Sainte Marie des Anges et des Martyrs.

 meridienne   Signe de la vierge  equinoxe 
Méridienne    Signe de la Vierge  Equinoxe

 

Le Pape Clément XI a souhaité un cadran solaire car il avait besoin d’un moyen de vérifier l’exactitude du calendrier grégorien pour prévoir exactement la date de Pâques. C’était aussi une manière de marquer une victoire sur le calendrier païen. L’endroit était propice à cette construction. C’est Francesco Bianchi qui s’en chargea (1700-1702) et toutes les horloges de Rome furent réglées sur cette méridienne jusqu’en 1846.

Ce cadran solaire de Bianchini fut installé sur le méridien qui traverse Rome à la longitude de 12° 50’. Au midi solaire, vers 12 h 15 (13 h 15 en été), heure de Rome, le petit trou percé dans un mur livre passage aux rayons solaires qui atteignent la méridienne dessinée sur le sol. 

Au  solstice d’été, le soleil est au zénith et ses rayons frappent la ligne méridienne au plus près du mur. Au solstice d’hiver, les rayons traversent la ligne au point le plus éloigné. À chaque équinoxe, le soleil touche la ligne à mi-course. Plus la méridienne est longue, plus l’observateur peut calculer précisément la longueur de l’année. La ligne est matérialisée par une lame de bronze longue de 45 mètres, sertie entre des dalles de marbre jaune et blanc. 

Il paraît que dans l’obscurité la méridienne reçoit de l’univers, de pâles rayons d’astres 

à travers une fente verticale ménagée par une petite croix située près du vitrail de la voûte et pas seulement ceux de Sirus qui représentait autrefois un paradis céleste, un au-delà où allaient les Pharaons après leur mort.