Culte mystérieux de Cybèle à Rome

Cybèle, déesse de la terre et maîtresse des fauves est une mystérieuse et fascinante déesse de la Grèce antique

cybele
Marble statuette of Cybele.
C1st-2nd CE. Metropolitan Museum of Art, New York.
© Ann Raia (2006). Vroma.

 

De nombreux mythes contradictoires entourent Cybèle. Elle est parfois considérée comme une nymphe en raison de ses liens avec la nature. A l’origine elle aurait été hermaphrodite et les Dieux l’aurait castrée pour en faire une femme. La légende raconte, qu’amoureuse de son fils-amant Attis, celui-ci la trompa. Cybèle se vengea en faisant abattre l’arbre dont dépendait la vie de sa compagne. Son grand chagrin le rendit fou, le poussa à se castrer et à mettre fin à ses jours. Cybèle attendrie par sa douleur le transforma en pin.

En 204 avant J-C. les Romains vont la chercher à Pessinonte (actuellement Turquie) pour les aider à gagner la guerre contre Carthage. En tout cas l’arrivée à Rome de la divinité représentée par la pierre sacrée noire « le bétyle » coïncida avec la victoire !

En ces temps très anciens de nombreuses divinités étaient introduites à Rome, souvent rapportées par les soldats revenant de leurs expéditions. La différence avec Cybèle était qu’elle a été introduite officiellement. Elle arrive à Rome en avril 204 par le Tibre. On l’amène en procession dans le sanctuaire de la Victoire sur le Palatin. Un temple est construit en son honneur.

Son rituel propose une initiation particulièrement spectaculaire. Les prêtres de Cybèle, sont des eunuques qui ont accomplit le rituel de castration le jour de leur ordination pour montrer leur dévotion à la Déesse et pour s’assurer une autre vie après la mort. Il n’est pas rare que les adeptes hommes et femmes se mutilent pour plaire à la Déesse.

Pour l’initiation, les fervents sont conduits dans une fosse qui symbolisent leur tombeau. Puis les prêtres de la déesse amènent un taureau qu’ils égorgent pour les purifier avec le sang. L’initiation se poursuit par une union mystique avec la Déesse. Des grands secrets leur sont dévoilés par étape. On connaît peu de chose des enseignements prodigués. Il n’y a pas d’ écrits du fait que les fidèles n’avaient pas le droit de les dévoiler.

Les autorités romaines suspectent et craignent ces cultes pour leur violence. De nouveaux prêtres, les Archigalles, sont choisis parmi les citoyens romains. Ceux-ci ne sont pas des eunuques. Le culte de Cybèle évolue en faveur d’Attis en mettant l’accent sur le mort et la résurrection. Le culte de cette grande Déesse se propage dans plusieurs sanctuaires romains. L’image de la déesse devient présente dans tous l’empire romain et cela jusqu’à la fin de l’empire.