Eglise Sainte Marie de la victoire Rome
- Détails
- Écrit par Pierre
L'église Santa Maria della Vittoria
Adresse : Via Venti settembre, 17
Horaire d’ouverture : 7ho0 à 12 heures et 15h30 à 19h15
Style Baroque
Mérite une visite ne serait-ce que par l’extraordinaire « Extase de Sainte Thérèse » du Bernin
Historique :
L’église a été construite sur un terrain acquis en 1607 par les Carmélites déchaussés. La construction, confiée à Carlo Maderna, dura de 1608 à 1620. La façade fut
réalisée par Giovanni Batista Soria entre 1624 et 1626. Elle s’inspire de celle de l’église voisine de Sainte Suzanne, édifiée par Carlo Maderno. Cette façade a été payée par le cardinal Scipione Borghese en échange en échange de la statue de l’Hermaphrodite dormant trouvée lors de l’excavation des fondations de l’église. Cette statue se trouve actuellement à la villa Borghese, une copie étant au Musée du Louvres.
L’église fut tout d’abord dédiée à Saint Paul. En 1620 eut lieu la bataille de la Montagne Blanche, près de Prague, remportée par les catholiques sur les protestants. On attribua cette victoire à un petit cadre figurant la Vierge Marie et l’enfant, porté durant le combat par Domenico di Gian Maria. Ce tableau fut transféré dans l’église en 1622 et dès lors l’église prit le nom de Sainte Marie de la Victoire. Le tableau a été détruit dans un incendie en 1833. Celui que l’on voir actuellement sur l’autel principal est une copie.
L’intérieur est constitué d’une nef unique, comportant sur chaque côté trois chapelles et d’un transept terminé sur ses deux extrémités par des chapelles. Elle est décorée de stucs, de marbres et d’or d’une grande richesse. La voûte est un des plus beaux exemples de l’art baroque à Rome.
La deuxième chapelle à droite contient trois tableaux du Domenichino : La Madonne et l’Enfant avec Saint François au-dessus de l’autel et sur les côtés St François en extase et St François recevant les stigmates.
La chapelle dans le transept de gauche est le chef-d’œuvre de cette église. Il s’agit de la Transverbération de sainte Thérèse d’Avila (terme religieux de la mystique chrétienne signifiant : transpercement spirituel du cœur par un trait enflammé d'amour), appelée également l’Extase de Ste Thérèse. Il s’agit d’une œuvre du Bernin, réalisée en 1652, sur commande du cardinal Cornado. Le Bernin a réalisé une autre œuvre sur le même thème : l’extase de la bienheureuse Ludovica Albertoni, qui se trouve dans l’église de San Francesco a Ripa, dans le quartier du Trastevere.
En fait toute la décoration sculpturale de la chapelle est due à cet artiste. On y voit sur les côtés et en hauteur, des membres de la famille Cornado, assistant à cet événement comme à un spectacle de théâtre.
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| Extase de Sainte-Thérèse | ||
Au centre se trouve la Sainte, couchée dans le plus grand abandon, avec un visage exprimant l’extase. Elle est surmontée par un angelot, un sourire indéfinissable
sur le visage, tenant à la main une lance symbolisant l’amour de Dieu prêt à transpercer le cœur de la sainte. Cette œuvre, et en particulier l’expression de la Sainte, a donné lieu à des interprétations diverses, certains la trouvant trop « charnelle ». Le groupe est illuminé par une lumière douce du haut de la chapelle.
La chapelle du transept de droite se trouve un groupe statuaire de marbre représentant le songe de St Joseph de Domenico Guidi et un haut relief de Pierre-Etienne Monnot : la fuite en Egypte.