Francesco Borromini
- Détails
- Écrit par Danielle
Francesco Borromini (1599 - 1667) , né Castelli, vit le jour le 25 septembre 1599 à Bissone, près de la ville de Lugano, actuellement en Suisse.
Très jeune, il se rend à Milan pour entreprendre un apprentissage de maçon.
En 1619 il va à Rome retrouver son oncle, Carlo Maderno, architecte déjà reconnu, qui travaille sur le chantier de la Basilique St Pierre.
En 1629, son oncle décède. Il entre alors comme dessinateur dans l’atelier de Gian Lorenzo Bernini, le Bernin.
Ce n’est qu’en 1634 qu’il réalise sa première œuvre entièrement personnelle. Il s’agit de l’église de San Carlo Borromeo, située au carrefour des 4 Fontaines. Ce serait à cette époque qu’il se fait appeler Borromini en référence au saint cardinal.
Francesco Borromini est un des premiers à rompre avec le style de l’architecture de l’époque. Il abandonne les conceptions néoclassiques de ses prédécesseurs et introduit les espaces concaves et convexes dans les façades. Il crée des jeux d’ombres et de lumières.
Le plan de ses édifices, notamment de ses églises, prend des libertés avec les formes rectangulaires basilicales ou à croix latine. Il s’adapte aux espaces à disposition en dessinant des implantations ovales (San Carlo Borroméo aux 4 Fontaines) ou polygonales (Sant’Ivo della Sapienza).
En 1667, Borromini, malade et dépressif se suicide. Il venait d’achever la chapelle Falconieri dans l'église San Giovanni dei Fiorentini. Il y est enterré. Une plaque dans le sol porte son nom.
Les principales réalisations de Borromini sont :
Parmi les principales réalisations de Borromini, on peut noter :
- San Carlo (Borromée) alle quatro fontane
- Sainte Agnèse in Agone (place Navona)
- Saint Ivo della Sapienza
- Basilique Saint Jean du Latran (Réaménagement)
- Basilique Saint Andrea delle Fratte
- Eglise San Giovanni Battista dei Fiorentini (abside)
- La galerie de colonnes du Palais Spada (fameuse galerie en trompe l’œil)
- Palais Barberini (l'escalier ellipsoïdal) ;
- Palais Falconieri Rome
Francesco Borromini, comme tous les architectes de son époque, était instruit des enseignements des corporations maçonniques qui faisaient remonter leurs sources au temple de Salomon à Jérusalem. Il était également féru de symbolique ésotérique. Il y fait référence à de nombreuses reprises dans la conception de certaines de ses constructions ou dans leur décoration comme à Sant’Ivo della Sapienza ou au palais Falconieri.
Borromini comme beaucoup de personnages du XVIIe à Rome, s’intéressait aux sciences occultes. Les plus célèbres étaient le Marquis de Palombara, constructeur de la porte hermétique, l’ancienne reine Christine de Suède et le prêtre jésuite Kircher.
La Suisse lui a rendu hommage en 1975 en le faisant figurer sur ses billets de banques de 100 francs.